ECS MATHIEZ : Chauffage et énergies, sanitaire-plomberie
ECS MATHIEZ
MÉTIER
– Chauffage gaz et fioul.
– Sanitaire et plomberie.
– Traitement de l’eau.
– Récupération eau de pluie.
– Énergies renouvelables.
– Pompes à chaleur bois
ECS MATHIEZ
MÉTIER
– Chauffage gaz et fioul.
– Sanitaire et plomberie.
– Traitement de l’eau.
– Récupération eau de pluie.
– Énergies renouvelables.
– Pompes à chaleur bois
NOTRE INTERVIEW
Éric Mathiez, chauffagiste, est un vrai passionné. Son métier, il l’a choisi dans le cadre d’un projet de vie. Sa devise : la précision. Écoutez-le en parler, vous allez être conquis.
Présentation par Éric Mathiez.
Éric, pouvez-vous nous raconter l’histoire du choix de votre métier de chauffagiste ?
Éric : J’ai commencé ma vie professionnelle par un CAP de mécanique générale et ajusteur. Ensuite, j’ai travaillé en industrie, dans la micromécanique, pour faire tout ce qui est “découpage de précision”. Cette période a été passionnante. Je fabriquais des supports de composants électroniques et l’unité de mesure était le micron. On travaillait pour des sociétés comme BOSCH, SIEMENS, PHILIPS, toutes des sociétés très pointues.
Cette période de travail en usine a duré 20 ans pour moi. Ensuite, malheureusement, j’ai été licencié économique. J’ai transformé cela en une opportunité que j’ai saisie. Ce que je voulais : inscrire mon parcours professionnel dans le cadre d’un vrai projet de vie. L’artisanat, pour moi, c’est le contact humain, le relationnel et la liberté, en quelque sorte. J’ai pris la décision de monter mon projet dans ce sens. Mais, pour démarrer dans le bâtiment, il vous faut un CAP.
Alors, je suis reparti en formation chez les Compagnons, à Mouchard (39 330), pour décrocher un CAP de l’Education nationale d’Installateur Thermique et Sanitaire. C’était la condition sine qua non pour démarrer mon entreprise. Avec ce nouveau diplôme, je me suis lancé en octobre 2006.
Passer de la micromécanique à l’artisanat du bâtiment, cela doit être un choc des cultures, non ?
Éric : C’est vrai que ça été un choc, mais j’ai vite compris que je n’étais plus dans le même domaine. Cela n’empêche que je n’ai pas oublié mes réflexes, on ne se refait pas. Aujourd’hui, je fais des cintrages de tuyaux en cuivre avec des côtes au millimètre. J’évite les soudures de coudes au maximum, je travaille avec l’équerre et le niveau, on peut dire que je reste dans la précision.
Ma philosophie, c’est que l’on ne passe pas plus de temps à faire les choses bien que de les faire mal. Je crois que je suis un peu perfectionniste.
C’est honorable, mais vous n’êtes pas rattrapé par une réalité économique ?
Éric : Quand vous choisissez d’embrasser une carrière dans l’artisanat, vous devez savoir une chose : «il faut apprendre à gérer». Une entreprise, ça se gère. Je négocie mes achats, c’est important de bien savoir évaluer un chantier, calculer ses fournitures, estimer son temps. Quand je fais un devis, je suis juste pour moi et pour le client. Tout s’explique. Je propose toujours la solution adaptée.
Il est vrai que le coût des matières premières à flambé, quand je ne peux pas faire une installation en tuyau de cuivre, devenu cher, je propose du multicouche ou du PER, c’est 90% des installations neuves aujourd’hui.
Multicouche ? Vous pouvez nous préciser ?
Éric : Le tuyau multicouche est un tuyau composé de trois couches comme son nom l’indique. Celle du milieu est une âme en aluminium. Ce n’est pas un produit “nouveau”, les Allemands l’utilisent depuis une trentaine d’années. L’atout majeur, au-delà de son prix inférieur à celui du cuivre est qu’il ne se dilate pas, à l’inverse du PER. Il ne nécessite pas de soudure et peut s’encastrer dans du béton.
J’ai regardé mes besoins, et parmi le grand nombre de marques sur le marché j’en ai choisi une certifiée CSTBat, compatible avec mes différents raccords et surtout avec mes assurances. Je garantis mes installations, je ne peux pas faire n’importe quoi.
Quel est votre cœur de métier, aujourd’hui ?
Éric : La pose ou le remplacement de chaudière, ce que je suis en train de faire maintenant (lieu de l’interview). Je dirais qu’à 90%, c’est l’installation de système de chauffage : pompes à chaleur, chaudière bois, plancher chauffant… et le sanitaire. Tout ce qui concerne le transport de l’eau dans votre maison, salle de bain, cuisine, w.c.…
Vous assurez aussi l’entretien et le dépannage ?
Éric : Non, la maintenance ou le dépannage des chaudières aujourd’hui et devenu très pointu, je partage cette mission avec des collègues qui en ont fait leurs spécialités. DMPS pour la partie dépannage sanitaire et PESEUX MAINTENANCE pour la maintenance des installations de chauffage (Voir fiche artizan en page suivante). C’est une bonne chose pour le client qui n’est plus obligé d’attendre que je finisse une installation en cours pour pouvoir être dépanné.
Aujourd’hui avec votre expérience qu’est-ce que vous nous conseillez comme système de chauffage pour une nouvelle construction ?
Éric : Ah ! C’est une grande question, mais aujourd’hui, ce n’est plus à nous de préconiser. Avec la nouvelle RT 2012, c’est aux architectes de déterminer les systèmes de chauffage et de production d’eau chaude les plus adaptés en fonction de l’isolation et de l’orientation de la maison.
Vous avez bien une petite idée ?
Éric : Aujourd’hui, c’est vrai que les chaudières à condensation gaz ont fait de gros progrès techniques. Ce ne sont plus les chaudières d’il y a 20 ans. Les fabricants maîtrisent bien leur sujet. La condensation est un bon produit. Une installation mixte (pompe à chaleur couplée avec une chaudière gaz qui alimente un plancher chauffant) arrive par exemple à des résultats très compétitifs en termes d’économies d’énergie. Mais de toute façons, le secret d’un système efficace : c’est l’isolation.
Pouvez-vous nous indiquer les marques que vous installez ?
Éric : Pour ce qui est des chaudières, je travaille avec VAILLANT et BUDERUS/BOSCH. Pour les radiateurs, ZEHNDER. Et pour les planchers chauffants, je travaille avec la marque VELTA qui propose des produits très intéressants. Pour le chauffage en aérothermie (pompe à chaleur), je travaille avec PANASONIC qui propose une belle gamme.
Pas de regrets d’avoir quitté l’industrie ?
Éric : Honnêtement, j’ai connu les 35 heures très bien payées, je ne regrette rien. Même si j’en fais le double aujourd’hui avec moins de rémunération, j’apprécie toujours cette liberté de travail.
Je prends le temps de rencontrer les clients avec qui j’ai un relationnel extraordinaire. Pour certains, ils sont même devenus des amis. C’est ce côté la aussi de l’artisanat qui me plaît. Pour l’anecdote, c’est toujours gratifiant de recevoir un petit SMS d’un ancien client qui vient de reconnaître le camion et qui voulait faire coucou.
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