MICHE LO : Carrrelage, faïence, béton ciré

Loïc, pouvez-vous nous tracer votre parcours professionnel ?

Loïc : « J’ai passé un BEP et un bac professionnel en maçonnerie au lycée professionnel des Graviers-Blancs à Besançon. À l’issue, je suis resté quelques mois à chercher du travail sans succès et un ami m’a sollicité pour poser du carrelage chez lui. J’ai essayé et j’y ai pris goût. Je me suis donc redirigé vers une formation longue de carreleur à l’AFPA à Besançon. Je suis reparti à la quête d’un emploi et j’ai enchaîné plusieurs petits boulots. En avril 2010, alors que je posais de l’isolation et du placo®, mon employeur de l’époque m’a incité à entreprendre les démarches auprès de la chambre des métiers pour créer mon entreprise. Suite aux formations de gestion, je fus donc inscrit au registre des métiers en tant qu’entreprise individuelle. Les deux premières années, j’ai travaillé grâce à mon cercle familial et amical, et puis la crise du bâtiment est arrivée. Je me suis remis en question et j’ai même pensé arrêter.  C’est alors que, par connaissance, j’ai rencontré une entreprise de rénovation tous corps d’état qui m’a fait confiance et qui m’a confié ses lots carrelage. J’ai repris goût à mon métier, et progressivement j’ai commencé à me faire connaître. J’ai découvert d’autres réseaux professionnels. Aujourd’hui, j’ai atteint un rythme de croisière régulier au niveau de mon activité. »

Loïc, quelle est votre actualité ?

Loïc : «  Il y a quatre ans j’ai décidé de compléter mon offre de revêtements de sol avec l’application de béton ciré décoratif.  J’ai choisi deux des marques les plus tendances et haut-de-gamme en France : Mercadier et Marius Aurenti. J’ai donc suivi différents stages au sein des organismes de formation de ces marques, afin de maitriser la mise en œuvre pratique et technique des matières.

La formation à l’application des bétons cirés Marius Aurenti est le pré-requis pour bénéficier d’un suivi technique sur les chantiers et valider l’assurance d’une garantie décennale sur le produit. »

Loïc, quels sont les atouts des bétons cirés Marius Aurenti ?

Loïc : « Avant toute chose les bétons cirés Marius Aurenti sont le fruit de nombreuses années de recherche et développement. Les professionnel de la marque ont conçu le béton ciré millimétrique dans les années quatre-vingt-dix. Les matières Marius Aurenti sont d’une finesse, d’une résistance et d’une qualité inédites. Si on devait les comparer à d’autres types de revêtements de sol, aucun ne possède de telles propriétés de résistance mécanique avec une si faible épaisseur. D’un point de vue purement esthétique, les bétons cirés Marius Aurenti offre une palette de nuances impressionnante avec près de 71 teintes disponibles. La marque Marius Aurenti assure ces bétons cirés Classic avec une garantie de non fissuration sur 15 ans dès l’instant que leur process d’application minutieux est respecté. (Cette assurance couvre les fissures intrinsèques qui pourraient survenir dans le matériau). »

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est un béton ciré de nos jours ?

Loïc : « Derrière le nom commun “béton ciré” se cache en réalité un béton décoratif. À l’origine un béton ciré était un type de béton auquel on ajoutait une cire de finition. Aujourd’hui il s’agit plus d’un mortier fin à base de ciment teinté dans la masse sur lequel on vient appliquer plusieurs couches de vernis. »

Quels sont les domaines d’application d’un béton ciré ?

Loïc : « Le béton ciré (mortier fin lissé) Marius Aurenti peut être appliqué au sol et sur les murs dans les cuisines, salles de bains, douches à l’italienne, plans de travail et plans vasques, sur du mobilier et même en extérieur, dans les piscines, etc. Idéal en rénovation, on peut appliquer le béton ciré directement sur un ancien carrelage sain grâce à un primaire d’accroche spécifique à base de sable epoxy. »

Quelle est votre typologie de clientèle ?

Loïc : « La plupart du temps, je travaille pour des particuliers dans des projets de rénovation. J’interviens dans les salles de bains, les cuisines, les couloirs ou des appartements complets, ce sont souvent des travaux de moyenne durée même s’il m’est arrivé de faire des maisons complètes. Je pose tous types de revêtements de sols ou muraux (faïence, mosaïque…), dans tous les formats avec une préférence pour les grands, voir très grands formats. J’ai déjà posé des carreaux qui faisaient un mètre de large par trois mètres de long. Ce sont des carrelages sols et murs que l’on appelle “nouvelle technologie”, de faible épaisseur avec une trame de fibre de verre au verso. Ce sont des carrelages adaptés pour la rénovation surtout si vous ne pouvez pas modifier vos menuiseries. Les gammes sont étendues et proposent des finitions très décoratives (textures, effets métalliques…). »

Avez-vous un carrelage de prédilection ?

Loïc : « Il existe sur le marché différents carrelages qui vont être adaptés à chaque situation. Lors de leur fabrication, les carreaux de carrelage sont soumis à une variation de dimension, de planéité, ainsi que de perpendicularité. Mais il existe un carrelage dit “rectifié”. Le carrelage rectifié est, comme son nom l’indique, un carrelage classique qui a subi lors des étapes de fabrication une rectification ayant pour but premier de réduire toutes ces différences, et ainsi donner au carrelage des caractéristiques quasi identiques en termes de dimensions. J’affectionne ces carreaux rectifiés pour le rendu de résultat linéaire parfait qu’ils apportent. C’est un produit relativement technique qui demande une grande précision de pose et une bonne préparation du support. Les atouts du carrelage rectifié (ainsi que de la faïence), ce sont un rendu plus esthétique, un grand choix de finitions, mais aussi la finesse des joints qui procure un aspect beaucoup plus moderne. »

Est-ce que vous proposez le carrelage à vos clients ?

Loïc : « Dans certains cas, je peux proposer des idées de carrelage en fonction du chantier; Par exemple je déconseille les carreaux de teinte trop foncée pour une salle de bains dans nos régions si l’on ne veut pas frotter les traces de calcaire à toutes les sorties de bain. Dans la majorité des cas, je recommande à mes clients une liste de fournisseurs avec qui j’ai l’habitude de travailler. Le client choisit et commande alors lui-même son carrelage, d’après mon estimation de la quantité nécessaire. Et si besoin, je réactualise mon devis. En rénovation, je fournis le carrelage dans ma prestation, ce qui donne droit au taux de TVA réduit (10 %). Dans le cas où le client possède déjà son carrelage, mon prix de pose est légèrement supérieur. »

Quels sont les produits de pose que vous utilisez ?

Loïc : « Pour la pose, je travaille avec les gammes de colles à carrelage, ragréage, mortier de réparation, joints, de chez Mapei. Ce sont des produits que je connais bien et avec lesquels j’ai pris l’habitude de travailler depuis près de neuf ans. Ce sont des produits chimiques pour le bâtiment fabriqués dans le respect de l’environnement. C’est un engagement de longue date pour Mapei qui s’étend à leurs équipements, leurs produits et leurs procédés de fabrication, de la réduction des déchets à l’utilisation de matériaux recyclés. Pour la colle à carrelage, j’utilise une nouvelle génération de mortier-colle améliorée souple (certificat CSTB – C2S), idéale sur supports déformables et qui permet une utilisation plus tolérante sur des supports pas toujours très plans surtout en rénovation. »

Avez-vous des techniques particulières ?

Loïc : « Plus que des techniques je parlerais de procédure de mise en œuvre. Systématiquement, j’applique un primaire d’accrochage sur tous les supports sur lesquels je vais poser du carrelage (placo®, chape, carrelage existant, ragréage…). Le bénéfice de ce principe est de donner le temps à tous les matériaux (mortier-colle, ragréage…) de créer une liaison en profondeur avec le revêtement. Ma préoccupation principale c’est la tenue durable de mon travail et pour cela je ne ferais pas la petite économie d’un sac de colle ou de primaire. »