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NOTRE INTERVIEW

New Home, dessine-moi mon intérieur !

Phénomène de mode ou véritable valeur ajoutée dans le projet de l’habitat aujourd’hui, l’architecture d’intérieur ou plus communément nommée décoration d’intérieur voit sa popularité en hausse. Monika Vassilev, à 26 ans, diplômée de l’école MJM de Nice et avec déjà 4 ans d’expérience nous explique l’intérêt certain de penser son intérieur en amont de son projet.

Présentation par Monika Vassilev.

Dites-nous Monika comment qualifier votre activité ? Êtes-vous décoratrice ou bien architecte d’intérieur ?

Monika : J’interviens aussi bien pour des particuliers que pour des professionnels. Mon métier en soi débute du simple conseil couleur à la réalisation complète de l’aménagement de l’intérieur de l’habitat. Dans l’esprit collectif, la décoration s’exprime dans la disposition des objets et l’harmonie des couleurs ou des matériaux de notre intérieur (rideaux, cadres aux murs, petites bougies…).

Mais l’architecture d’intérieur, c’est avant tout structurer et délimiter les espaces à vivre (cuisine, salle de bains, salon, chambre à coucher…) dans les moindres détails (robinets, poignées, plinthes, portes…) en fonction des contraintes budgétaires, techniques et souvent réglementaires.

Pour vous donner un exemple, il est tout à fait possible d’optimiser l’espace d’un salon en cassant partiellement une cloison et en déplaçant le canapé avant même de changer la couleur des murs. J’interviens aussi bien dans les projets neufs que de rénovation. Dans tous les cas, je ne touche pas aux murs porteurs.

Cette prestation n’est-elle pas assurée par l’architecte habituellement ?

Monika : L’architecte intervient sur l’aspect général de la maison, l’esthétique extérieure, ses fonctions de confort et l’optimisation des mètres carrés. Honnêtement, cela représente déjà une lourde tâche. Penser l’aménagement intérieur dans le détail prend aussi beaucoup de temps, car je dois déterminer avec les clients leurs goûts et leurs envies. J’observe leur façon de vivre (s’ils ont des enfants, s’il faut deux vasques dans la salle de bain…). Il faut beaucoup échanger avant de pouvoir arriver à proposer un projet d’aménagement intérieur.

Votre métier est complémentaire à celui de l’architecte finalement ?

Monika : Effectivement, je travaille de plus en plus en collaboration avec les cabinets d’architectes. La tendance s’est d’ailleurs inversée. Les clients venaient spontanément il y a encore quelques années, aujourd’hui, ce sont les architectes qui me les envoient. Je pense que cela s’explique simplement par la période de vide entre la signature des plans et la réalisation. Pendant ce laps de temps, les clients ne savent plus vers qui se tourner pour les aider à suivre le travail des artisans, choisir leurs matériaux (sols, peintures, radiateurs, luminaires…).

Cela s’apparente à de la maîtrise d’œuvre en quelque sorte ?

Monika : Non, il s’agit plutôt du suivi de projet. Cela n’exclut pas le maître d’œuvre. C’est encore une autre part de la construction essentiellement orientée technique (conformité des réglementations…). Je dois effectivement être présente tout au long des travaux. C’est sur la bonne exécution des petits détails qui semblent peu importants repose l’aspect final de mon travail. Finalement, je suis là du début à la fin des chantiers.

« L’aspect final de mon travail dépend de la bonne réalisation des travaux. »

Vous êtes en contact direct avec les artisans. Comment se passe cette collaboration ?

Monika : À vrai dire, quand j’ai débuté, cela n’a pas été très simple. Le fait d’être une femme ne m’a pas aidée, je leur ai beaucoup couru après. Mais au fil du temps, une relation de confiance s’est instaurée avec les artisans avec qui je collabore. Je pense que le fait d’être l’intermédiaire entre eux et les clients les rassure. Au final, je gère une partie administrative fastidieuse pour eux (assurance décennale, encaissements…).

Le fait de leur apporter des affaires aide également. Mais c’est certainement la coordination du chantier qui contribue à une bonne entente. Aujourd’hui, c’est moi qui organise les réunions, je suis disponible pour chaque artisan et je leur fais des comptes-rendus de chantier précis et enrichis de photos afin de leur montrer l’avancement du projet. L’aspect final de mon travail dépend de la bonne réalisation de leurs travaux.

Vous avez les connaissances techniques pour suivre un chantier ?

Monika : La mise en œuvre dans tous les corps d’état fait appel à des techniques et à un jargon professionnel. Je n’ai pas la prétention de vouloir apprendre leur métier aux artisans avec lesquels je travaille, mais j’ai très vite compris que si je voulais faire passer mes idées, je devais parler le même langage qu’eux. C’est pourquoi je me suis retroussé les manches pour suivre la restauration complète de deux appartements avec eux. Je voulais comprendre pourquoi on faisait un choix plutôt qu’un autre (épaisseur de cloison, section de doublage…). C’est incontestable, rien ne vaut l’école du terrain pour être crédible.

Architecte, maître d’œuvre, conducteur de travaux, architecte d’intérieur, décorateur… tout ça ressemble à un mille feuilles. Mais qui fait quoi ?

Monika : Chacun de ses métiers est complémentaire. C’est vrai que cela peut paraître illisible pour les clients. L’architecte pense et dessine la
maison, le maître d’œuvre assure le bon déroulement de sa réalisation. Dans certains cas, le client assure lui-même la maîtrise d’œuvre avec la collaboration d’un des artisans, ou alors il s’en remet à l’architecte d’intérieur qui assure le suivi du chantier. Certains cabinets d’architectes sont dotés
d’un conducteur de travaux qui est l’homologue de l’architecte d’intérieur pour tout ce qui est technique dans sa globalité : ingénierie béton, réservation, piscine… Pour ma part, je partage
mes tâches avec un conducteur de travaux pour les architectes avec qui je travaille.

N’y a-t-il pas un risque de faire envoler la facture ?

Monika : Dans notre mode de fonctionnement avec les architectes, nos prestations sont transparentes. Ce n’est pas une plus-value, mais bien une continuité dans l’action.
D’où l’importance de faire intervenir l’architecte d’intérieur en amont du projet. Le budget est réparti sur chacun des postes. En règle générale, cela évite les mauvaises surprises en fin de travaux.

Ce qui va impacter la facture aujourd’hui, c’est surtout le fait que nous évoluons dans un monde sur mesure. De fait, les aménagements intérieurs ne rentrent plus dans des formats standard (cuisines, salle de bains, dressing, parquet, fenêtres…). Tout devient une fabrication spéciale avec des coûts supplémentaires.

Monika, un dernier mot, qu’est ce qui caractérise votre travail ?

Monika : J’adore la couleur. C’est la signature de mon travail en quelque sorte. Je suis très sensible à ça. Dans les gris je suis capable de voir le jaune, le rouge, le vert et cela « agace » parfois les artisans. Je suis capable de faire repeindre un mur parce qu’il n’est pas dans la bonne tonalité. Je vais chercher mes inspirations un peu partout, dans la presse magazine, sur internet ou sur les salons professionnels (Cologne, Paris…). Je suis de nature curieuse, le moindre détail a de l’intérêt.

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