SARL NICOLAS GAUROIS : Chauffage, sanitaire-plomberie
SARL GAUROIS
MÉTIER
– Chauffage
– Sanitaire
– Plomberie
– Énergies renouvelables
SARL GAUROIS
MÉTIER
– Chauffage
– Sanitaire
– Plomberie
– Énergies renouvelables
NOTRE INTERVIEW
Nicolas Gaurois, à seulement trente-trois ans et déjà un grand professionnalisme dans le chauffage, nous fait part de son expertise de la chaudière à condensation gaz. Démonstration avec la dernière née de chez Vaillant.
Présentation par Nicolas Gaurois.
Quel est votre parcours professionnel, Nicolas ?
Nicolas : « J’ai commencé par un B.E.P. et C.A.P. en chauffage et génie climatique, j’ai poursuivi par un bac professionnel en génie climatique. J’ai continué ma formation par un B.E.P. et ensuite un bac professionnel en électrotechnique, pour une durée de huit ans en C.F.A. C’était important d’avoir cette dimension électrique dans l’entreprise. Sur des installations de pompes à chaleur, il y a plus de câblage électrique que de travail hydraulique. L’entreprise a été créée par mon père en 1987, j’ai été embauché comme ouvrier en 2004. En 2006, j’ai repris la moitié de l’entreprise avec mon frère.
Malheureusement, en 2011, intervient le décès de mon père et c’est là que je reprends la totalité de l’entreprise. Mon frère pour sa part, après un an de réflexion, s’est réinstallé seul dans la région de Baume-les-Dames, nous travaillons souvent ensemble, essentiellement sur de grosses demandes d’installation. Nous sommes très complémentaires. Aujourd’hui, l’entreprise compte quatre personnes, moi y compris, mon épouse à l’administratif, un salarié et un apprenti. »
Pouvez-vous nous dire comment se porte l’activité de chauffagiste ?
Nicolas : « Honnêtement, nous n’allons pas nous plaindre étant donné le contexte économique ambiant. Nous avons toujours du travail; ce qui a changé c’est le type de travail. De septembre à décembre 2014, le marché s’est gelé avec l’annonce gouvernementale d’un nouveau crédit d’impôt unique de trente pour cent. Beaucoup de chantiers se sont reportés sur ce début d’année. Nous faisons moins de grandes installations, beaucoup plus de dépannages.
Nous avons la chance d’avoir un carnet de clientèle fidèle et historique. Pour vous donner un exemple, nous sommes sur un chantier en rénovation d’une salle de bains que mon père avait installée dans les années quatre-vingt-dix. »
Pouvez-vous nous dire quel est votre domaine de prédilection ?
Nicolas : « Sans hésiter l’installation de chaudière au bois-bûche à hydroaccumulation. Je connais très bien ce type de matériel et j’évite de proposer ce que je connais moins. Une raison, qui a son importance également, est que notre secteur d’intervention (Rougemont) est rural. Autrement, nous installons également des chaudières à condensation (fioul ou gaz) et autres pompes à chaleur. »
Quel système de production d’énergie recommanderiez-vous ?
Nicolas : « C’est délicat de préconiser un système plus qu’un autre. Tout d’abord, cela va dépendre de la configuration de la maison et du besoin des clients. Si vous êtes dans du neuf, et que l’activité professionnelle des personnes est intense (souvent absentes), je dis pompe à chaleur sur plancher chauffant. Les chaudières bois nécessitent des dispositions particulières comme le stockage du bois. J’insiste toujours auprès de mes clients pour les sensibiliser sur la qualité du bois à utiliser.
Maintenant, pour quelqu’un qui a le gaz naturel devant sa porte, sans hésitation se sera une chaudière à condensation gaz. La légère économie de consommation d’énergie de la pompe à chaleur sera vite compensée par la fiabilité et le faible coût d’entretien de la chaudière à condensation gaz. »
Nous sommes devant votre dernière installation, pouvez-vous nous décrire cette chaudière ?
Nicolas : « Nous sommes devant une chaudière gaz à condensation de la marque Vaillant, distribuée par VF Confort. C’est une machine de dernière génération avec une grande contenance en eau (125 litres). Elle module uniquement sur son volume d’eau, ce qui nous permet d’être en départ direct sans vanne mélangeuse. Quand nous sommes sur des petits volumes d’eau, nous avons besoin d’une vanne de mélange pour avoir un débit minimum afin d’éviter la surchauffe.
La grosse innovation du ballon d’eau chaude chez Vaillant c’est sa capacité de produire 35 litres par minute contre 20 litres pour un ballon moyen. C’est intéressant dans des maisons comme celle-ci (chantier de l’interview) dans laquelle vous avez deux salles de bains, une douche avec hydromassage qui pourra être utilisée en même temps sans problème d’eau chaude. Par contre, toute médaille a son revers, ce type d’installation impose un adoucisseur d’eau. Dites vous bien que le pire ennemi d’un chauffe-eau à échangeur à plaques, c’est le calcaire.
Pour bien comprendre, un échangeur à plaques est constitué de lamelles (eau de chauffage et eau sanitaire) de façon à permettre une circulation alternée des fluides de chaque circuit. Le transfert de chaleur s’effectue au travers des plaques d’échange. Pour créer un gros débit, il faut que la lamelle d’eau de chauffage soit de 110 degrés. Dès lors, si vous clientèle fidèle et historique. Pour vous montez la température d’eau potable par échange au-dessus de 50 degrés, vous fixez le calcaire.
Dans cette installation, nous sommes en départ direct vers les radiateurs qui sont équipés de vannes thermostatiques pour une régulation d’ambiance dans toute la maison. La régulation est en interaction avec une sonde extérieure qui viendra corriger la production de chauffage dès lors que nous aurons de l’apport solaire. Une des caractéristiques de ce matériel, c’est sa faculté à répondre aux pannes non critiques. Par exemple si la sonde d’allumage vient à casser elle va se servir de l’ionisation pour démarrer, vous aurez un code “défaut” sur la chaudière pour prévenir du problème, elle se mettra en régime restreint jusqu’au dépannage. Cette chaudière se pilote par une console sans fil dans la partie habitable. »
Vous faites un métier technique, chaque chantier fait l’objet d’une étude préalable ?
Nicolas : « Cela peut paraître compliqué au premier coup d’oeil, mais quand vous faites ça tous les jours c’est très simple. Quand j’arrive sur un projet d’installation, je vois très rapidement ce qui est possible ou pas, et effectivement un schéma et une étude thermique sont toujours préférables. Nous avons aussi le devoir de conseil envers les clients et les architectes. Par exemple sur ce chantier de rénovation, la cliente était gênée de voir des tuyaux à l’étage, nous avons pu les supprimer étant donné la configuration de sa maison. Le résultat lui a permis d’agrandir la chambre pour en faire un dressing. C’est une grande satisfaction personnelle d’apporter des solutions de confort aux clients. C’est ce que j’apprécie dans ce métier. »
Est-ce que vous soudez ?
Nicolas : « Oui, on essaie de faire un maximum de brasure. Je ne suis pas trop adepte du sertissage et du multicouche. Dans une construction neuve, les prix sont tellement vus à la baisse que nous n’avons pas forcément le choix. Mais sur la majorité de nos chantiers, nous restons traditionnels. Faire un piquage sur cuivre ou une reprise sur un tube en acier n’est pas donné à tout le monde, c’est ce qui fait notre métier. »
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