SCIERIE CORNE : Gros et détail, professionnels et particuliers

SCIERIE CORNE

Route de Boussière
25320 THORAISE

03 81 56 63 09

[email protected]

scieriecorne.com

MÉTIER

– Scierie bois (gros et détail)

– Chêne, Hêtre, Frêne, Merisier, Noyer, Sapin, Épicéa, Mélèse

– Professionnels

– Particuliers : uniquement le vendredi après-midi et le samedi matin.

SCIERIE CORNE

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25320 THORAISE

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– Chêne, Hêtre, Frêne, Merisier, Noyer, Sapin, Épicéa, Mélèse

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– Particuliers : uniquement le vendredi après-midi et le samedi matin.

NOTRE INTERVIEW

Entre l’arbre et le mobilier, le bois transite par une étape indispensable et souvent oubliée qui est le passage en scierie. À deux pas de Besançon, visite de la scierie Corne.

Présentation par Sylvain SŒUR et Olivier CORNE.

Pouvez-vous nous raconter l’histoire de la scierie Corne ?

Olivier : « Mon grand-père était exploitant forestier et naturellement il a initié ses fils (Jean-Claude et Philippe) au métier du bois. À sa retraite, en 1973, mon oncle et mon père ont repris le flambeau en créant la scierie de Thoraise. L’entreprise Corne était née. En 1990, après un B.E.P. comptabilité, j’ai rejoint l’affaire familiale. En 2000, je reprends la direction de l’entreprise et nous recrutons Sylvain qui me rejoint comme associé dix ans plus tard. »

Sylvain : « J’ai commencé ma carrière dans le bois à l’école forestière par un B.T.A. à Aillevillers (Haute-Saône). Après une série de stages à l’O.N.F., je suis arrivé à la scierie Corne en 2000, juste après la grande tempête de décembre 1999. Au départ en retraite de Jean-Claude Corne, j’ai repris son poste aux achats. Dix ans après, Olivier me proposait de m’associer à lui pour la reprise de la direction de l’entreprise. Mon travail sur l’exploitation est d’acheter du bois de qualité à des prix raisonnables auprès des forestiers, en fonction des besoins de nos clients et des prochaines commandes prévues. L’approvisionnement de la scierie comprend également la gestion de nos sous-traitants (bûcherons, débardeurs et transporteurs) pour une parfaite coordination. »

Dites-nous ce que l’on produit dans une scierie.

Olivier : « Nous sommes grossistes en bois brut, notre principale actvité consiste à fournir les négoces. Les troncs d’arbres qui ont été abattus, écimés et ébranchés nous arrivent en grumes. Elles vont être débitées en billons dans des longueurs de deux à quatre mètres suivant les commandes de nos clients. Ensuite, nous scions les billons pour en faire des planches, des carrelets, des poteaux, des chevrons ou tout autre produit de première transformation. La dernière étape de notre production, et pas des moindres, est le séchage. Nous pratiquons essentiellement le séchage naturel qui consiste à stocker le bois scié dans le parc de la scierie. Cependant, avec le besoin de réduire les délais, nous avons également la possibilité de sécher artificiellement en cellule de séchage. »

Quelles sont les différentes essences de bois que nous allons trouver chez vous ?

Sylvain : « 95 % de notre production vient des bois de feuillus. Nous allons trouver du chêne, du hêtre, du frêne, du merisier ou du noyer. Nous proposons quelques bois résineux de région avec le sapin, le mélèze ou l’épicéa. Cette répartition s’explique par notre implantation géographique. Nous sommes une scierie de bois de pays, nos achats se font dans un rayon qui ne dépasse pas cent cinquante kilomètres autour de Besançon. »

Quelle est la typologie de vos clients ?

Olivier : « Le bois est partout, et nos clients sont très variés. Nos clients professionnels sont aussi bien des fabricants (escaliers, fenêtres, portes…) que des négoces de bois pour les menuiseries. Pour l’anecdote, nous sommes fournisseurs de l’entreprise P.S.P. à Quingey qui fabrique ses célèbres moulins à poivre et à sel. Pour nos clients particuliers, nous réalisons les débits sur liste, du bois brut essentiellement destiné à de l’aménagement extérieur ou autres extensions (bardage, lambourde, poutre, terrasse suspendue, palissade, caillebotis…). »

Quel est le créneau de vente aux particuliers ?

Olivier : « Nous réservons le vendredi après-midi et le samedi matin à nos clients particuliers. Notre charge de travail en semaine ne nous permettrait pas d’être aussi disponibles pour répondre à leurs questions. Très souvent, les particuliers ont un projet (faire une terrasse, une clôture…) sans connaître forcément la bonne essence de bois à utiliser. Nous sommes là aussi pour leur apporter les idées et les conseils dont ils ont besoin. »

Quelles sont les valorisations courantes pour chaque essence de bois ?

Olivier : « Le chêne est surtout utilisé pour la menuiserie de mobilier, même si à l’heure actuelle c’est une essence qui n’est plus trop tendance. Après le chêne, le hêtre est l’essence la plus répandue en France et dans notre région. Il présente de nombreuses qualités, son aspect (bois blanc) est homogène, il est facile à travailler, à coller ou à imprégner. C’est un bois dur avec une grande résistance mécanique, qui est principalement employé dans le secteur de l’aménagement intérieur (fabrication d’escaliers). Le hêtre est un matériau apte au contact alimentaire, ce qui lui apporte d’autres débouchés de valorisation et d’utilisation. L’essence de bois qui a le vent en poupe actuellement est le frêne. C’est un bois clair et veiné, à la fois souple et résistant. On utilise le bois de frêne dans l’industrie de l’ameublement. Le bois de merisier est facilement identifiable par sa couleur brun rougeâtre. C’est un bois souple qui fait le bonheur des ébénistes et des menuisiers. Malheureusement, c’est un bois peu demandé qui est passé un peu de mode pour l’instant. Le noyer, quant à lui, est un arbre qui s’achète à la pièce. Cela fait de cette essence de bois un produit précieux qui est principalement utilisé pour la fabrication de meubles en agencement. On le retrouve comme bois massif ou comme bois de placage. Il intervient aussi très largement dans la fabrication de crosses de fusil. Le bois du sapin est employé pour la construction ou l’aménagement extérieur couvert. Pour une utilisation en extérieur soumis aux intempéries, il faudra plutôt choisir le bois de mélèze. Il est incontestablement un best-seller, ce résineux est un bois solide, très résistant et esthétique. Sous l’effet combiné des rayons ultraviolets et de la pluie, le mélèze va griser. »

Comment se porte la filière bois ?

Sylvain : « Avec le réchauffement climatique, les forêts souffrent d’un manque d’eau incontestable. Des espèces comme le hêtre périssent sous l’effet des sécheresses successives. Le bouleversement climatique apporte son lot de menaces dans nos forêts, comme la “chalarose”. Il s’agit d’un champignon exotique invasif qui attaque le frêne depuis une dizaine d’années. Cette maladie se localise à la racine et dans les feuilles du frêne qui finit par sécher. À plus ou moins long terme, c’est une essence de bois qui va disparaître, seuls 8 % de cette espèce résiste à ce champignon. Nos épicéas de région, fragilisés par la sécheresse, ne sont pas épargnés par la menace des parasites avec les attaques répétées de petits insectes appelés “scolytes”. »

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